Elle se souvint de l'étrange attitude de sa mère et de l'odeur immonde qui flottait dans la maison. Elle s'en ouvrit à Morphée.
- Ramo et Kealb font du trafic d'alcool, c'est clair, conclut Morphée. Si
- Chut ! l'interrompit Natanae. Kealb parle de nous !
- ? vu Natanae avec ce mec.
- Ouais, je sais. Il s'appelle Morphée ? Et alors ?
- Et alors ? Merde ! C'est le fils de Loewy !
- La fille de ta femme fricote avec le fils du Premier Dirigeant des Novi Electi, et toi, tu ne bronches pas ? ajouta un homme visiblement incrédule.
- Quoi ? s'étrangla Ramo. Qu'est-ce qu'elle magouille c'te chieuse ?
- Fais gaffe, Ramo ! Si elle ou son petit copain fourrent le nez dans notre trafic, on est foutu !
- T'inquiète pas, grinça Ramo en se reprenant, j'en fais mon affaire.
La menace était claire. Les deux adolescents en avaient assez entendu. Ils s'éloignèrent du hangar et allèrent se cacher au fond d'un bateau, sous une bâche.
- J'ai peur, murmura Natanae.
Elle tremblait. Instinctivement, Morphée passa son bras autour des épaules de son amie.
- J'ai peur et j'étouffe ! L'Archebulle est une vraie prison, s'écria-t-elle. Je sais, je ne devrais pas te dire ça. Tu es un fils de Novi Electi.
Morphée resta un moment silencieux.
- Tu y vas un peu fort, répliqua-t-il. Une prison dorée, peut-être?
- Dorée ? le coupa Natanae, s'étranglant à moitié. Pour toi, peut-être, mais pas pour nous, je t'assure ! Dis-moi, Morphée, que pense ton père du continent ? Tu ne crois pas que cette terre est une chance pour tous les habitants de cette Archebulle, enfermés depuis vingt ans ?
Mon commentaire :
Dommage que l'histoire s'arrête là où elle devrait commencer. C'est un peu comme avec Dragon Ball ( même si le genre n'a rien à voir!) , j'adore mais on attend toujours le coup final qui ne vient jamais (ou après x épisodes...) A mon grand regret car ce pourrait être un roman de grande qualité; les personnages sont attachants, l'histoire vraiment bien pensée, la peur de l'inceste et de la violence est décrite si subtilement que nous sommes nous même opressés par l'angoisse.Natahalie Le Gendre, nous tient quand même jusque la fin....Donc quit à nous tenir aussi bien, elle aurait pu continuer un peu!